Profusion de spectacles pour la XXe Médiévale de Brie-Comte-Robert !

Le week-end dernier, le cœur de Brie-Comte-Robert, en Seine-et-Marne, s’est mis à battre plus fort à l’occasion de la XXe Médiévale. Places et ruelles sont devenues le théâtre de concerts et déambulations. Beaucoup de musique, du théâtre, et surtout…quelques très bons spectacles !

Eléments incontournables de ces médiévales, la cornemuse s’est faite entendre ! A l’entrée de la fête, Prima Nocta donnait le ton, dès le samedi matin, avec son équipe de sonneurs et percussionnistes à l’énergie débordante. Au château, les Pies servaient leur musique « médiévale ou presque » pour l’ouverture des festivités. C’est dire s’il y en avait pour tous les goûts !

© Vagabond Syndrome

En déambulation, les échassiers de Yalicko ont foulé les pavés, faisant surgir des coins de rues d’étranges créatures aux couleurs chatoyantes. Au carrefour suivant, s’élançait alors Omolounka, géant de la forêt, attirant à lui tous les regards. La structure monumentale de la compagnie Bric à Brac se mettait en mouvement, articulant ses immenses bras, dévoilant aux yeux des passants la beauté de son esthétique.

Dans les rues, nous avons retrouvé Sembadelle, jeune compagnie théâtrale, que nous avions rencontrée à Provins à l’occasion de la première sortie de leur Milice. Ici, point de service de sécurité, mais une curieuse et farfelue procession de religieux, à la recherche d’un époux pour Dorimène. Chez Sembadelle, la farce est dans chaque mot, chaque geste. La foule pressée devant leurs scénettes ne démentaient pas leur talent !


Samedi, la compagnie varoise Aouta a pris possession des rues avec l’excellent spectacle Macabra, créé autour des fêtes macabres. Masques et maquillages de squelettes, costumes aux couleurs vives, Macabra interpelle le spectateur. Musicalement, la compagnie multiplie les instruments, du hautbois à la cornemuse, du nyckelharpa à la darbouka, pour un répertoire riche et métissé. Puis le percussionniste devient jongleur, la danseuse alterne cerceau et foulards. Un régal aussi visuel qu’auditif !

Le lendemain, la compagnie se présentait en Aouta, pour un concert où l’on trouvait davantage de chants, avec toujours le même métissage qui caractérise le répertoire de la compagnie. Aouta est finalement un vaste cabinet de curiosité, qui entremêle les sons, attise l’appétit du spectateur à la recherche de nouvelles sonorités et sa soif pour découvrir milles et uns instruments…

A la frontière du cirque, du théâtre et de la musique, le Cabaret des Filles en Joie des Dragons du Cormyr avait installé ses quartiers rue des Halles. Musique médiévale, chant, pole danse et jonglage se sont entrecroisés, dans un spectacle plein d’humour !


Plus encore, c’est à travers leur concert Joï que les Dragons du Cormyr ont signé le plus bel instant de ce week-end de festivités. Dimanche après-midi, il fallait être dans l’église Saint-Etienne pour découvrir ce concert de polyphonies féminines. Lentement, elles ont remonté la nef de l’église. Nul artifice, une simple percussion, et la volupté de leurs voix qui trouvaient alors en cet écrin le lieu idéal pour se laisser aller à des arabesques fantastiques. Joï est un instant de grâce, une trêve dans l’espace-temps. Entre elles circulent une énergie que sublime leur évidente complicité. Dans ce concert, s’entremêlent l’humain, le profondément vivant, et des talents en mouvement, qui n’en finissent plus s’explorer les milles et uns recoins dans lesquels leurs voix pourraient voyager. D’une émotion sans pareil, et d’une grande délicatesse, l’écho de Joï a continué à planer longtemps après la fin du concert…

Avec sa programmation bien étoffée, la XXe Médiévale de Brie-Comte-Robert nous a bien surpris. De ses ruelles animées, où l’écho d’une musique, toute proche, se faisait perpétuellement entendre, aux nombreux artisans présents tout le week-end, jusqu’à cette sublime procession aux flambeaux, ouverte par la compagnie Aouta, la Médiévale s’est parée de ses plus beaux atours !

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